Chaque année, le Laboratoire de Transfert met en place des enquêtes et observations pour compiler des informations et une analyse sur le projet afin de laisser des traces de l’expérience. De l’action à la recherche, il s’agit de questionner la place des artistes dans la fabrique de la ville et inversement.
En 2019, les études du Laboratoire ont été l’occasion de s’intéresser aux usages, aux esthétiques et à la production ambiances dans le cadre des transformations urbaines. S’inspirant de techniques d’enquêtes liées aux études urbaines et à la sociologie, collectant des données des activités, et à partir d’une observation in situ, les enquêtes 2019 nous renseignent sur les usages et les ambiances du lieu via l’expérience du public.
Au delà des éléments consignés dans le rapport d’évaluation « Utopie Urbaine », l’enquête dénommée « La Traversée de Transfert » concerne l’expérience vécue et perçue des usager·es. En réalisant des parcours commentés avec les publics durant l’ouverture estivale 2019, il s’agissait d’observer la manière dont le lieu était vécu et perçu afin d’évaluer la manière dont Transfert permet la construction de nouveaux usages et imaginaires sur le territoire.
Les actions menées par le Laboratoire de Transfert convergent vers la production d’une recherche à partir de l’expérience du terrain afin de construire une réflexion partagée et croisée entre profanes et expert·es. Comme le formule l’anthropologue Tim Ingold : « En habitant le monde, […] nous nous embarquons avec lui. Nos actions ne transforment pas le monde, elles sont une partie et une parcelle du monde en train de se transformer lui-même. ». Aussi, l’objectif de ces recherches est de percevoir au fil des années comment Transfert « embarque » la transformation urbaine.
