LES ESPACES

Transfert était un lieu composite, un patchwork artistique unique nourri de (contre-)cultures et d’une accumulation d’expérimentations.

Situé au cœur d’un désert urbain né de la destruction d’une friche industrielle (les anciens abattoirs de Rezé), Transfert s’est construit sur un mille-feuille de références qui convoquait de nombreux imaginaires : le caractère post-urbain à la « Mad max », l’imaginaire des ports industriels, la féérie de la fête foraine, l’image de la ville dans la ville, l’esprit « Burning man »…

Au commencement du projet, en 2018, la scénographie est confiée à Carmen Beillevaire et Eric Gauthier, qui pensent Transfert comme une place de village. Le site est alors conçu au milieu du désert, comme un point de rencontre, un lieu de création où chacun·e doit pouvoir trouver sa place. Un bateau échoué, des chapiteaux, des conteneurs hauts comme des grattes-ciels, un bus à étages, un cobra rafraîchisseur ou encore un toboggan en forme de crâne de vache… : ici les formes, les styles, les matériaux (métaux, bois, essences brutes) et les objets se mélangent, pour proposer une diversité d’atmosphères et d’ambiances.

Cette scénographie n’aurait pu voir le jour sans l’appui, le soutien et les compétences de nombreux artisans, artistes et technicien·nes (architectes, métallos, paysagistes, plasticien·ne·s, peintres, ingénieurs, constructeur·rice·s…).

Entre 2018 et 2022, Transfert navait pas cessé dévoluer : de nouvelles installations et œuvres avaient élu domicile, et la croissante végétalisation du site offrait une nouvelle fraîcheur bienvenue à ce désert aussi aride que créatif.

Plan du site – été 2022 :

LES ESPACES

Le Parvis

Le parvis marquait le lien entre l’extérieur et l’intérieur. Les mobiliers de la ville (plots bétons, potelets, attache-vélo) avaient été piratés, un alphabet étrange avait fleuri sur les murs, les ombres sont métamorphosées. Le portail orange et bleu donnait le ton : une bouche, des yeux, 3 petites fusées… Le message était clair : ici on se nourrit, on regarde, on imagine. Et quand les portes s’ouvraient, alors tout le monde était le bienvenu.

Conception et réalisation : Les Ateliers du Dahu (2018), Studio Katra (2020)
Matériaux : bois, plexiglass, peinture.

Le Cobra

À l’image des fêtes foraines permanentes aux États-Unis, l’arche d’entrée marquait le passage d’un monde à un autre. Le Cobra avait été réalisé sur un effet de fascination-répulsion : on entrait par la gueule d’un reptile aux dents acérées, on ressortait par la bouche d’un poisson d’inspiration manga… Ou on restait à l’intérieur pour se rafraîchir d’une brume légère ?

Dessin, conception, réalisation : La Briche Foraine.
Modélisation : collectif VOUS.
Matériaux : métal, résine.
Accessoires : brumisation.
Dimensions : hauteur 5,5m x largeur 9m x profondeur 6m.

Le Bus Bazar

Bus immobile qui abritait la boutique de Transfert, il voyageait grâce à sa galerie de personnages de foire, inspirés de l’univers forain et nomade. Tout en couleurs, les Siamois Passion et Amour, le Monsieur Loyal, la Magicienne, la Plus Grosse Dame du Monde, l’Homme Crocodile et l’Homme Fort sont de ceux qui font de leur différence une force.

Provenance : Ressourcerie de l’Île de Nantes.
Réaménagement et décoration intérieure : David Bartex et Zite.
Fresque extérieure : David Bartex, Zite et 20 enfants Rroms habitant le camp voisin.

Transfert Closing - 38

La caravane bibliothèque

Accrochée au Bus Bazar, cette caravane colorée était remplie de romans, d’atlas, de recueils, de magazines et de trucs à lire pour tous les âges. Plusieurs centaines d’œuvres attendaient leurs âmes-soeurs passagères, sagement rangées sur leurs étagères. Chacun pouvait prendre l’ouvrage qui lui plaisait et s’installer sous la pergola cinq minutes ou quelques heures.

Aménagements intérieurs et pergola : Motiv’Action.
Fresque extérieure : Arthur Rathur avec les jeunes de Motiv’Action.

L’espace Expo

Installé à l’entrée de la place centrale, l’Espace Expo s’installait dans la continuité de la mue du serpent et happait les visiteurs qui en entraient sur le site. Grâce à une galerie de photos, de croquis et d’explications en tout genre, on pouvait y comprendre la raison d’être et les objectifs de Transfert, la recherche-action menée par le Laboratoire ou encore le lien avec le futur quartier.

Conception et design  : Studio Substrat.

Conception revêtement extérieur : Studio substrat.
Matériaux : métal.

Le bus jaune

En face de l’espace expo, un bus scolaire jaune à deux étages tout droit débarqué de Manchester s’était posé là, sous les conteneurs. Son premier étage accueillait les équipes de sécurité du site. Son rez-de-chaussée s’était transformé en cabinet de curiosités, espace d’exposition et d’explication de la recherche-action menée par le Laboratoire de Transfert, à découvrir à travers les vitres du véhicule ou en lisant les phrases inspirantes inscrites sur la carrosserie.

Aménagements intérieurs : Carmen Beillevaire.
Installations extérieures : l’équipe du Laboratoire de Transfert.

Transfert 20.07 - BD 49

L’aire de jeux et les ruines modernes

L’aire de jeux située à droite en entrant sur le site agissait comme un espace de jeu, ouvert aux pratiques libres et spontanées. Tournois de pétanque, parties de foot, décollages de cerf-volant, farnientes au soleil ou cents pas sous la pluie, cet espace fut l’espace de liberté par excellence.

Les Ruines Modernes installées sur cette aire étaient à l’image des chantiers abandonnés : constituées de blocs béton empilés et laissées libre à l’expression artistique des graffeurs.

Installation Ruines Modernes : Studio Katra

La zone food

Une petite faim ? Le rendez-vous était donné dans la zone food avec ses trois conteneurs qui proposaient une cuisine locale pour ses produits, et internationale pour ses saveurs. Cuisine méditerranéenne, végétarienne, hot-dogs, burgers, empanadas, fumoir de viande, glaces artisanale, huîtres… De quoi ravir toutes les papilles.

Provenance : conteneurs de récupération.
Aménagements : les équipes de Transfert.
Fresque : Korsé avec les jeunes de Pépinières Initiatives Jeunesses.

L’atelier La Petite Frappe

Deux conteneurs assemblés peints aux couleurs de l’identité graphique de cette entreprise de typographie, s’étaient installés à côté de l’Atelier « Regards à 360° », dessinant les contours d’un micro village d’artistes au cœur de la place publique.

Dessin : Eric Gauthier

lapetitefrappe.frlapetitefrappe.fr

La place centrale

Une fois pénétré dans la base vie, on atterrissait sur la place du village. Entourée de conteneurs qui avaient fait plusieurs fois le tour des océans, cette esplanade était l’oasis où il faisait bon se rafraîchir à l’ombre des végétaux, un verre à la main. On y écoutait le son des DJ perchés au balcon ou des artistes sur la scène extérieure.
Deux bars étaient ouverts au public, dans une imagerie « grands gamins », avec des tables d’école primaire en guise de comptoirs de service, un bariolage neo-punk en fond de décor et des jouets customisés.

Scénographie des conteneurs : QUB // 28 conteneurs ; point culminant : 18,5m.
Fresques, collages et installations sur conteneurs : Carmen Beillevaire “Perroquet” (2018), 2shy & Paul Loubet (2019), Petite Poissonne (2019), Studio Katra (2020)…
Végétalisation des espaces de la base vie : Julien Blouin et Campo “La revanche du vivant”.
Aménagements intérieurs des bars : conception par Eric Gauthier et Carmen Beillevaire. Intervenants artistiques : Boris Jakobek, Mathilde Le Nevet, Rachel Flao, Cécile Borry.

Le remorqueur

Symbole des nuits festives nantaises, le Remorqueur avait ressurgi au cœur de la Place Publique de Transfert. Référence au voyage, au nomadisme et clin d’oeil à l’histoire navale de la ville, son orientation laissait deviner qu’il était le moteur du site. Amarré aux nouveaux jardins test de la ZAC Pirmil-les-Isles, il trainait derrière lui une cargaison d’éléments issus de son voyage.

Provenance : Quai Malakoff, Nantes.
Aménagements intérieurs : conception par Carmen Beillevaire.
Réalisation des travaux : Chantiers de l’Esclain, Maxime Barnabé, Ewan Taylor.
Végétalisation de la proue : Basile Coignard et le collectif Serres.

Les sanitaires Tanker Gogues

Réalisés à partir de conteneurs dissimulés, ces lieux de commodités créaient l’illusion de blocs semblant sortir du sol, déterrés ou pourquoi pas tombés du ciel. L’asymétrie des volumes, la tôle rouillée des façades, l’élégance des cloisons en acier lisse et la fantaisie colorée des tapisseries au sol créaient des cabinets d’aisance uniques et d’un autre temps.

Dessin, conception, réalisation : La Mutine.
Matériaux : métal, résine, tapisserie.

L’atelier Camping Sauvage

La façade de cet atelier d’artiste s’était parée de quelques 360 paires d’yeux, peintes aux couleurs vives par les élèves de deux classes primaires de Rezé, portant ainsi autant de regards d’enfants sur la ville de demain. Les yeux étaient rivés sur ce monde d’adultes : que vont-ils en faire ? De quoi sont-ils capables ? Vont-ils oublier leur(s) rêve(s) d’enfant ?

Dessin et façade extérieure : Eric Gauthier.
Coloriage des yeux : David Bartex avec les élèves des écoles primaires de Rezé.

Concert Antibalas à Transfert

Le grand chapiteau

Avec ses allures de glace à l’italienne, le grand chapiteau proposait un écrin pour la création artistique. Espace d’accueil des artistes en résidence ou scène pour des concerts et spectacles, ce lieu agissait comme la salle polyvalente de Transfert.

Faire

FAIRE et défaire pour mieux FAIRE
Pourquoi FAIRE simple quand on peut FAIRE compliqué
Le dire c’est bien mais le FAIRE c’est mieux
Mieux vaux FAIRE et se repentir, que se repentir et ne rien FAIRE
Ne rien FAIRE ça peut se dire, ça ne peut pas se FAIRE
FAIRE TRANS FAIRE

Conception et réalisation : studio KATRA.
Matériaux : métal et corde.

Les jardins test

Plantations à apprécier ou à observer, revêtements de sols à éprouver, mélanges de terres à comparer… Autant d’éléments qui préfiguraient les aménagements futurs de Pirmil-Les-Isles (jardin frais, prairie de bosquets, canopée protectrice), et les ambitions du projet urbain en termes de prise en compte de la biodiversité et des bouleversements climatiques. Les jardins test de la ZAC étaient un espace vert offert aux usagers de Transfert avant l’arrivée des nouveaux habitants.

Conception : D’ici là paysages dans le cadre de l’AMO urbanisme architecture (Obras) de la ZAC Pirmil-les-Isles (Nantes Métropole Aménagement).

L’arbre mytho-généalogique

Depuis le démarrage de Transfert, l’Agence Nationale de Psychanalyse Urbaine s’était attelée au diagnostic psychanalytique du site et plus largement de la Métropole nantaise, en vue de la préparation à l’accouchement du futur quartier des Isles. L’arbre mytho-généalogique constituait à la fois une trace physique des travaux de l’ANPU et la solution thérapeutique apportée au territoire en transition.

Planté le 12 mars 2020 vers 15h36, l’arbre mytho-généalogique était :

  • un témoin du passé : dix portraits des parents du quartier à écouter en flashant un QR code, 
  • un tuteur pour le présent de demain appelé à disparaître lorsque l’arbre tiendrait seul sur ses pieds, 
  • un objet du futur proche, qui se transformerait en mobilier urbain ou en place publique du futur quartier, qui sait ?
  • Un guide pour le futur lointain : un arbre à palabres, un signal urbain, un lieu propice à la tenue de rituels ?

En résumé, cet arbre c’était le nombril du futur quartier en tant que cicatrice (trace physique) du cordon ombilical (lien), entre le passé et le futur.

Conception, réalisation : Agence Nationale de Psychanalyse urbaine (ANPU).
Matériaux : chaises de maître-nageur, cannes à pêche, graines diverses.

Le grand crâne de vache

Fantôme des anciens abattoirs, vestige d’un parc d’attraction abandonné ou reste sacré d’un désert plus ancien, ce crâne de vache avait été transformé en toboggan, doré le jour et crépitant la nuit. Ce véritable « objouet » aussi drôle que grinçant questionnait une histoire locale de la violence industrielle et de la souffrance animale dans une parodie de playground.

Dessin, conception, réalisation : Camping Sauvage.
Dimensions : hauteur 4,65m X largeur 5,30m X profondeur 5m.
Matériaux : résine, polystyrène, acier, peinture.

La zone zone zen

Ce chapiteau sobre et blanc cachait bien son jeu. À l’intérieur, l’espace était investi en mode chill et farniente, avec ses espaces cosy, son bar et sa déco vintage. Il accueillait aussi bien les moments calmes que les temps de palabre ou de réflexion. Alors, assis en tailleur, on méditait pendant des heures dans la merco de la zone zone zen !

Décoration intérieure : Maud Marqué et Max Ferré.

La maison du veilleur

À l’entrée de la base vie, une guérite colorée se dresse. Customisée de tuyaux, de jeux de construction en plastique, de raquettes ou encore de plots de signalisation recyclés, cette construction prend les traits d’une drôle de créature qui, telle un totem, veille de jour comme de nuit. L’été 2021, la maison était habitée par le Veilleur, notre concierge sublime et protagoniste décalé.

Réalisation : Toto Black (2018).
Décor : David Bartex (2019) avec les élèves de l’école Jean Jaurès et l’association TREMEAC.
Matériaux : bois, métal et matériaux de récupération.

Le Petit Atelier

Le Petit atelier était un espace dédié à l’accueil des activités de groupe telles que “Imagine ton Transfert” avec des éléments de maquette à disposer au sol pour inventer collectivement un quartier rêvé. D’autres activités y étaient organisées : pratique de la danse ou du yoga, débats mouvants, etc. Lorsqu’il n’était pas utilisé pour des ateliers, on pouvait s’y réfugier à l’ombre du soleil ou à l’abri de la pluie…

Le bus accordéon

Bien connu des usagers de la TAN, le bus accordéon avait trouvé sa nouvelle place sur le site de Transfert. Plusieurs usages lui avaient été confiés : espace d’exposition, loge, stockage, bureau, espace de vente… Il symbolisait à lui tout seul la modularité des usages d’un même espace.  

Son extérieur était aussi un palimpseste, d’abord recouvert par un projet graff piloté par la ville de Nantes dans le quartier des Dervallières, il avait été recouvert par l’artiste brésilien Raoni venu à Transfert en 2019, puis par Geoffroy Pithon du collectif Formes Vives en 2020. En 2021, c’est la fresque “Power to the – hoping for better days – people” (Le pouvoir aux citoyens – ceux qui espèrent de jours meilleurs) de Kashink qui habillait le bus. Une composition faite de couleurs vives et de lignes fortes, sources d’énergies positives, cette installation urbaine passait un message fort de sens et d’émotions : une invitation à reprendre espoir en un avenir meilleur. Une installation qui illustrait parfaitement les réflexions menées au sein du Laboratoire de Transfert : la place de l’art et de la culture dans la fabrique de la ville.

Fresque extérieure : Kashink.

Le repos du pangolin

Le nom de cette installation était un clin d’œil à l’actualité de 2020 et une volonté de rappeler le séisme subi par notre société avec les crises à répétition. La tête enfouie dans le sol, les animaux se mettent au repos. Au repos des images qui saturent notre espace visuel et de la rumeur qui inonde les espaces médiatiques et les réseaux sociaux. Les miroirs de leurs écailles étaient une ouverture, une manière de se regarder autrement et de regarder le reflet des nuages dans le ciel. Une invitation à l’apaisement.

Modélisation : Studio AA.
Matériaux : métal, bois, miroirs.

Le Parvis

Le parvis marque le lien entre l’extérieur et l’intérieur. Les mobiliers de la ville (plots bétons, potelets, attache-vélo) ont été piratés, un alphabet étrange a fleuri sur les murs, les ombres sont métamorphosées. Le portail orange et bleu donne le ton : une bouche, des yeux, 3 petites fusées… Le message est clair : ici on se nourrit, on regarde, on imagine. Et quand les portes s’ouvrent, alors tout le monde est bienvenu.

Conception et réalisation : Les Ateliers du Dahu (2018), Studio Katra (2020)
Matériaux : bois, plexiglass, peinture.

Le Cobra

À l’image des fêtes foraines permanentes aux États-Unis, l’arche d’entrée marque le passage d’un monde à un autre. Le Cobra a été réalisé sur un effet de fascination-répulsion : on entre par la gueule d’un reptile aux dents acérées, on ressort par la bouche d’un poisson d’inspiration manga. A moins que l’on reste à l’intérieur pour se rafraîchir d’une brume légère ?

Dessin, conception, réalisation : La Briche Foraine.
Modélisation : collectif VOUS.
Matériaux : métal, résine.
Accessoires : brumisation.
Dimensions : hauteur 5,5m x largeur 9m x profondeur 6m.

La maison du veilleur

À l’entrée de la base vie, une guérite colorée se dresse. Customisée de tuyaux, de jeux de construction en plastique, de raquettes ou encore de plots de signalisation recyclés, cette construction prend les traits d’une drôle de créature qui, telle un totem, veille de jour comme de nuit. L’été 2021, la maison était habitée par le Veilleur, notre concierge sublime et protagoniste décalé.

Réalisation : Toto Black (2018).
Décor : David Bartex (2019) avec les élèves de l’école Jean Jaurès et l’association TREMEAC.
Matériaux : bois, métal et matériaux de récupération.

Dessin : David Bartex
Fabrication : David Bartex et les élèves de l’école Jean Jaurès
Installation : association TREMEAC
Matériaux : matériaux de récupération

Le Bus Bazar

Bus immobile qui abritait la boutique de Transfert, il voyageait grâce à sa galerie de personnages de foire, inspirés de l’univers forain et nomade. Tout en couleurs, les Siamois Passion et Amour, le Monsieur Loyal, la Magicienne, la Plus Grosse Dame du Monde, l’Homme Crocodile et l’Homme Fort sont de ceux qui font de leur différence une force.

Provenance : Ressourcerie de l’Île de Nantes.
Réaménagement et décoration intérieure : David Bartex et Zite.
Fresque extérieure : David Bartex, Zite et 20 enfants Rroms habitant le camp voisin

c

Espace Expo

Installé à l’entrée de la place centrale, l’Espace Expo s’installait dans la continuité de la mue du serpent et happait les visiteurs qui en entraient sur le site. Grâce à une galerie de photos, de croquis et d’explications en tout genre, on pouvait y comprendre la raison d’être et les objectifs de Transfert, la recherche-action menée par le Laboratoire ou encore le lien avec le futur quartier.

Conception et design  : Studio Substrat.

Le bus jaune

En face de l’espace expo, un bus scolaire jaune à deux étages débarque de Manchester et se pose là, sous les conteneurs. Son premier étage accueille les équipes de sécurité du site. Son rez-de-chaussée se transforme en cabinet de curiosités, espace d’exposition et d’explication de la recherche-action menée par le Laboratoire de Transfert, à découvrir à travers les vitres du véhicule ou en lisant les phrases inspirantes inscrites sur la carrosserie.

Aménagements intérieurs : Carmen Beillevaire.
Installations extérieures : l’équipe du Laboratoire de Transfert.

Recherche et dessin des aménagements intérieurs : Carmen Beillevaire.

La grande plaine et les ruines modernes

La Grande Plaine est un espace de jeu, ouvert à la pratique libre et spontanée. Tournois de pétanque, partie de foot, décollage de cerf-volant, farniente au soleil ou cent pas sous la pluie, ce lieu est l’espace de liberté par excellence.

Les Ruines Modernes sont à l’image des chantiers abandonnés. Cette installation constituée de blocs béton empilés est laissée libre à l’expression artistique des graffeurs.

Installation Ruines modernes : Studio Katra

La zone food

Une petite faim ? Rendez-vous dans la zone food avec ses trois conteneurs qui accueillent une cuisine locale pour ses produits, et internationale pour ses saveurs. Cet été, une grande variété de stands feront leur tournée : cuisine méditerranéenne, végétarienne, hot-dogs, burgers, empanadas, fumoir de viande, glaces artisanale, huîtres… De quoi ravir toutes les papilles.

Provenance : conteneurs de récupération.
Aménagements : les équipes de Transfert.
Fresque : Korsé avec les jeunes de Pépinières Initiatives Jeunesses.

La place centrale

Une fois pénétré dans la base vie, on est dans la place du village. Entourée de conteneurs qui ont fait plusieurs fois le tour des océans, cette esplanade est l’oasis où il fait bon se rafraîchir à l’ombre des végétaux, un verre à la main. On y écoute le son des DJ perchés au balcon ou des artistes sur la scène extérieure.
Deux bars sont ouverts au public, dans une imagerie « grands gamins », avec des tables d’école primaire en guise de comptoirs de service, un bariolage neo-punk en fond de décor et des jouets customisés.

Scénographie des conteneurs : QUB // 28 conteneurs ; point culminant : 18,5m.
Fresques, collages et installations sur conteneurs : Carmen Beillevaire “Perroquet” (2018), 2shy & Paul Loubet (2019), Petite Poissonne (2019), Studio Katra (2020),
Végétalisation des espaces de la base vie : Julien Blouin et Campo “La revanche du vivant”
Aménagements intérieurs des bars : conception par Eric Gauthier et Carmen Beillevaire. Intervenants artistiques : Boris Jakobek, Mathilde Le Nevet, Rachel Flao, Cécile Borry.

Vue extérieure du Remorqueur

Le remorqueur

Symbole des nuits festives nantaises, le Remorqueur ressurgit au cœur de la Place Publique de Transfert. Référence au voyage, au nomadisme et clin d’oeil à l’histoire navale de la ville, son orientation laisse deviner qu’il est le moteur du site. Amarré aux nouveaux jardins test de la ZAC Pirmil-les-Isles, il traine derrière lui une cargaison d’éléments issus de son voyage.

Provenance : Quai Malakoff, Nantes.
Aménagements intérieurs : conception par Carmen Beillevaire.
Réalisation des travaux : Chantiers de l’Esclain, Maxime Barnabé, Ewan Taylor.
Végétalisation de la proue : Basile Coignard et le collectif Serres.

Les sanitaires Tanker Gogues

Réalisés à partir de conteneurs dissimulés, ces lieux de commodités créent l’illusion de blocs semblant sortir du sol, déterrés ou pourquoi pas tombés du ciel. L’asymétrie des volumes, la tôle rouillée des façades, l’élégance des cloisons en acier lisse et la fantaisie colorée des tapisseries au sol créent des cabinets d’aisance uniques et d’un autre temps.

Dessin, conception, réalisation : La Mutine.
Matériaux : métal, résine, tapisserie.

La zone zone zen

Ce chapiteau sobre et blanc cache bien son jeu. À l’intérieur, l’espace est investi en mode chill et farniente, avec ses espaces cosy, son bar et sa déco vintage. Il accueille aussi bien les moments calmes que les temps de palabre ou de réflexion. Alors, assis en tailleur, on médite pendant des heures dans la merco de la zone zone zen !

Décoration intérieure : Maud Marqué et Max Ferré.

Le grand crâne de vache

Fantôme des anciens abattoirs, vestige d’un parc d’attraction abandonné ou reste sacré d’un désert plus ancien, ce crâne de vache a été transformé en toboggan, doré le jour et crépitant la nuit. Ce véritable « objouet » aussi drôle que grinçant questionne une histoire locale de la violence industrielle et de la souffrance animale dans une parodie de playground.

Dessin, conception, réalisation : Camping Sauvage.
Dimensions : hauteur 4,65m X largeur 5,30m X profondeur 5m.
Matériaux : résine, polystyrène, acier, peinture.

Concert Antibalas à Transfert

Le chapiteau spectacle

Avec ses allures de glace à l’italienne, le chapiteau spectacle est un écrin pour la création artistique. Espace d’accueil des artistes en résidence ou scène pour des concerts et spectacles, ce lieu est la salle polyvalente de Transfert.

L’imprimerie, La Petite Frappe

Deux conteneurs assemblés peints aux couleurs de l’identité graphique de cette entreprise de typographie, s’installent à côté de l’Atelier « Regards à 360° », dessinant les contours d’un micro village d’artistes au cœur de la place publique.

Dessin : Eric Gauthier

lapetitefrappe.frlapetitefrappe.fr

L’atelier Camping Sauvage

La façade de cet atelier d’artiste se pare de quelques 360 paires d’yeux, peintes aux couleurs vives par les élèves de deux classes primaires de Rezé, et porte autant de regards d’enfants sur la ville de demain. Les yeux sont rivés sur ce monde d’adultes : que vont-ils en faire ? De quoi sont-ils capables ? Vont-ils oublier leur(s) rêve(s) d’enfant ?

Dessin et façade extérieure : Eric Gauthier.
Coloriage des yeux : David Bartex avec les élèves des écoles primaires de Rezé.

Faire

FAIRE et défaire pour mieux FAIRE
Pourquoi FAIRE simple quand on peut FAIRE compliqué
Le dire c’est bien mais le FAIRE c’est mieux
Mieux vaux FAIRE et se repentir, que se repentir et ne rien FAIRE
Ne rien FAIRE ça peut se dire, ça ne peut pas se FAIRE
FAIRE TRANS FAIRE

Conception et réalisation : studio KATRA
Matériaux : métal et corde

Les jardins tests

Plantations à apprécier ou à observer, revêtements de sols à éprouver, mélanges de terres à comparer… Autant d’éléments qui préfigurent les aménagements futurs de Pirmil-Les-Isles (jardin frais, prairie de bosquets, canopée protectrice), et les ambitions du projet urbain en termes de prise en compte de la biodiversité et des bouleversements climatiques. Les jardins test de la ZAC sont un espace vert offert aux usagers de Transfert avant l’arrivée des nouveaux habitants.

Conception : D’ici là paysages dans le cadre de l’AMO urbanisme architecture (Obras) de la ZAC Pirmil-les-Isles (Nantes Métropole Aménagement)

L’arbre mytho-généalogique

Depuis le démarrage de Transfert, l’Agence Nationale de Psychanalyse Urbaine s’attelle au diagnostic psychanalytique du site et plus largement de la Métropole nantaise, en vue de la préparation à l’accouchement du futur quartier des Isles. L’arbre mytho-généalogique constitue à la fois une trace physique des travaux de l’ANPU et la solution thérapeutique apportée au territoire en transition.

Planté le 12 mars 2020 vers 15h36, l’arbre mytho-généalogique est :

  • un témoin du passé : dix portraits des parents du quartier sont à écouter en flashant un QR code, 
  • un tuteur pour le présent de demain appelé à disparaître lorsque l’arbre tiendra seul sur ses pieds, 
  • un objet du futur proche, qui se transformera en mobilier urbain ou en place publique du futur quartier, qui sait ?
  • Un guide pour le futur lointain : un arbre à palabres, un signal urbain, un lieu propice à la tenue de rituels ?

En résumé, cet arbre est le nombril du futur quartier en tant que cicatrice (trace physique) du cordon ombilical (lien), entre le passé et le futur.

Conception, réalisation : Agence Nationale de Psychanalyse urbaine (ANPU)
Matériaux : chaises de maître-nageur, cannes à pêche, graines diverses.

Le Petit Atelier

Le Petit atelier est un espace dédié à l’accueil des activités de groupe telles que “Imagine ton Transfert” avec des éléments de maquette à disposer au sol pour inventer collectivement un quartier rêvé. D’autres activités y sont organisées : pratique de la danse ou du yoga, débats mouvants, etc. Lorsqu’il n’est pas utilisé pour des ateliers, on peut s’y réfugier à l’ombre du soleil ou à l’abri de la pluie…

Pour connaître les activités du moment, c’est par ici.

Le bus accordéon

Bien connu des usagers de la TAN, le bus accordéon trouve sa nouvelle place sur le site de Transfert. Plusieurs usages lui ont été confiés depuis qu’il est là : espace d’exposition, loge, stockage, bureau, espace de vente… Il symbolise à lui tout seul la modularité des usages d’un même espace. Cette année, c’est la Friperie solidaire qui investit le bus, avec ses vêtements et accessoires à acheter tous les dimanches 

Son extérieur est aussi un palimpseste, d’abord recouvert par un projet graf piloté par la ville de nantes dans le quartier des Dervallières, il a été recouvert par l’artiste brésilien Raoni venu à Transfert en 2019, puis par Geoffroy Pithon du collectif Formes Vives en 2020 et cette année, c’est la fresque “Power to the –  hoping for better days – people” (Le pouvoir aux citoyens – ceux qui espèrent de jours meilleurs) de Kashink qui habille le bus. Une composition faite de couleurs vives et de lignes fortes, sources d’énergies positives, cette installation urbaine passe un message fort de sens et d’émotions : une invitation à reprendre espoir en un avenir meilleur. Une installation qui illustre parfaitement les réflexions menées au sein du Laboratoire de Transfert : la place de l’art et de la culture dans la fabrique de la ville.

Fresque extérieure : Kashink.

Le repos du pangolin

Cette installation est un clin d’œil à l’actualité de 2020 et une volonté de rappeler le séisme subi par notre société avec les crises à répétition. La tête enfouie dans le sol, les animaux se mettent au repos. Au repos des images qui saturent notre espace visuel et de la rumeur qui inonde les espaces médiatiques et les réseaux sociaux. Les miroirs de leurs écailles sont une ouverture, une manière de se regarder autrement et de regarder le reflet des nuages dans le ciel. Une invitation à l’apaisement.

Modélisation : Studio AA.
Matériaux : métal, bois, miroirs.

LES ARTS VISUELS

Depuis ses débuts, Transfert a bien changé. D’un terrain austère, déserté et sans vie, le site des anciens abattoirs de Rezé représente aujourd’hui une terre d’accueil à la créativité. Au fil des années, de nombreux·se·s artistes se sont appropriés le site et ont proposé une diversité d’atmosphères et d’ambiances. Entre le Vaiseau-Fantôme de Kazy Usclef, l’exposition Sortir du bois de Wild Side ou encore les drapeaux Sur fond d’azur de LISAA, les limites à l’expression artistique n’existaient pas à Transfert !

Au fil du temps, Transfert a vu son apparence évoluer. Mouvance et habillage des espaces, contributions artistiques et résidences ont permis au site d’évoluer physiquement. Qui sont ces artistes que l’on pouvait découvrir à Transfert ?

Parce que Transfert défendait la place des artistes dans la cité, le site a ouvert ses portes et offert un terrain d’expression à une diversité d’artistes et de pratiques. Peintre·sse·s, graffeur.euse.s, graphistes, illustrateur·rice·s, scénographes, plasticien·ne·s, designer·euse·s… Amateur·rice·s, professionnel·le·s ou apprenti·e·s… Nantais.es ou d’ailleurs… Ils et elles sont nombreux·se·s à avoir investi le site.

Fresque Ador

Ador – Invasion

Découvrez à de nombreux endroits du site des personnages en mouvement et en action qui réagissent face à la ville et ce que les hommes en font. Abeilles, poussins, niglos… Ils s’approprient l’espace singulier et la configuration de Transfert et interagissent avec. Toujours sur le ton de la dérision, Ador propose ici des mises en scènes inédites de son bestiaire illustratif.

Fresques Invasion, Ador, Pick Up Production dans le cadre du projet Transfert, 2021

Kashink – Power to the – hoping for better days – people

Oui, en 2021 on peut – on doit ? – garder espoir et s’accrocher à des idées positives. Compte tenu du contexte, on peut vite être tenté d’être happé par toute cette torpeur, non seulement à cause de la situation sanitaire, mais également avec tous les changements profonds qui s’opèrent au sein de nos villes et nos sociétés. Cet espoir est donc un bien précieux. Et tant pis si c’est utopique. Utilisant des couleurs très vives, des lignes très fortes, Kashink parvient à transmettre une énergie, à attirer le regard et en profite pour transmettre ses messages positifs, optimistes, utopistes. Ça ira mieux demain ; et si Kashink en est convaincue, on ne peut qu’être poussés à y croire.

Travail réalisé en improvisation, pendant le séjour de Kashink, dans le cadre de son invitation aux Rencontres Éclairées (mai 2021).

Fresque Power to the – hoping for better days – people, Kashink, Pick Up Production dans le cadre du projet Transfert, 2021

Kazy Usclef – Vaisseau-fantôme

Les nantais·e·s le savent, le Remorqueur a eu de nombreuses vies. Il a vogué ici et là, avec ou sans capitaine pour tenir la barre. L’artiste Kazy Usclef est parti de ce constat pour créer une scène onirique et poétique de figures fantomatiques sur les flancs du navire. De la poupe à la proue, deux personnages, chacun dans une direction opposée, rencontrent différentes chimères, volent de scènes en scènes tout en déclinant petit à petit vers une version fantomatique. Allégorie de la mort ou de l’élévation spirituelle, références nantaises, libre à chacun·e d’interpréter le message de l’artiste.

Fresque Vaisseau fantôme, Kazy Usclef, Pick Up Production dans le cadre du projet Transfert, 2021

Wild Side – Sortir du bois

« Apparaître au grand jour – Sortir de sa cachette – Se dévoiler – Se manifester – Invitation à la déambulation, à prendre l’air. » La jeune association nantaise Wild Side a été invitée à investir les jardins tests pilotés par Nantes Métropole Aménagement, situés sur le site de Transfert, à Rezé, pour y implanter une exposition collective temporaire intitulée « Sortir du bois ». Cette thématique végétale évoque la sortie de terre des espaces verts du futur quartier d’habitation, qui prendront place sur le site d’ici 2032, dans la Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) Pirmil-Les Isles. Il s’agit d’une double invitation, à se dévoiler pour des artistes en devenir et à sortir profiter du grand air pour le public. Cette thématique prend son sens dans la situation que nous traversons actuellement, une période où nous nous retrouvons confiné et limité dans nos déplacements.

Artistes et oeuvres exposées : 
Aïda Lorrain et Élodie Alain (Collectif -us) – Soulèvements
Marion Dalibert – La grande gabionnade
Atelier tour de la terre (Yulie Echavidre) – Colonne végétale
Virginie Cavalier – Cabaret des oiseaux
Romain Le Badezet – The sky is blue, salads too

Studio Katra – Fresques

Interconnexions, co-construction, entraide pour la survie de la communauté. Concernant le coeur du site de Transfert, plusieurs messages ont fleuri sur les palissades et conteneurs : « Archéologie du futur », « Faire civilisation »… Des idées semées par l’équipe du Laboratoire ou les artistes présent·e·s. Une autre manière d’accumuler de la pensée collective, partagée, ouverte.

Fresques réalisées :
Hurry Up – Girafe – Eau – Papillon de nuit – Faire civilisation – Coucou bonjour – Être, vivre, agir ensemble – Archéologie du futur

UFP L’Étape – La force animale dans un paysage sec et aride

Une girafe, un rhinocéros et deux autruches en métal se sont invités dans le paysage de Transfert.

Oeuvres réalisées par les jeunes de l’Unité de Formation Pédagogique de l’atelier de remobilisation de l’association l’Etape.

Anna Bertreux – Songe

Au détour d’une visite sur le site de Transfert, cette street BD permettra de vous emmener par un petit chemin détourné vers une bulle intime : le récit d’un songe, une parenthèse poétique qui évoque la survie mentale face à une immobilité et une inaction imposées. Cette courte bande dessinée prend pour point de départ le confinement.
De case en case, l’artiste Anna Bertreux, raconte une histoire qui longe le surréalisme et borde la poésie en image.

Songe, œuvre réalisée par Anna Bertreux, street bd de 9 mètres de long, dans le cadre du projet Transfert, 2021.

2SHY & Paul Loubet – Migouel

Totems interstellaires et hallucinogènes.
Technique : Bombes aérosols Montana 94 
Couleurs : Noir, blanc, Gris perle, Jaune clair, vert java, Orange mandarine, Rouge bordeaux, Bleu pegase, Violet venus
Tailles: 12m x 2,50m x 11 faces
Oeuvre réalisée dans le cadre du projet Transfert, 2019.

The Feebles – Œil pour œil

Comment traduire la curiosité de Transfert ? À travers des yeux. Les vôtres, qui ne cessent de découvrir des étrangetés ici ou là, dans ce lieu en mouvement perpétuel. Mais c’est aussi Transfert qui vous regarde avec malice, tentant de vous attirer dans son monde utopique…

Œil pour œil, The Feebles, Pick Up Production dans le cadre du projet Transfert, 2021

Pierre Charentus – La galaxie d’en face

Inspiré par les objectifs du Laboratoire de Transfert et particulièrement du « Vivre ensemble », Pierre Charentus a dessiné sur les vitres du bus jaune une série de personnages qui se rencontrent, dans la joie, l’incompréhension ou l’absurdité. On y retrouve des petits génies gentils, la déesse Ganesh, des canards et des chiens… et même des dessins crayonnés par des enfants de passage sur le site.

La galaxie d’en face, œuvre réalisée par Pierre Charentus, dessins sur les vitres du bus jaune, dans le cadre du projet Transfert, 2021.

Basile Coignard & Cie pour le collectif Serres – Un autre temps

Nous nous passerons ici de commenter l’actualité de l’urgence écologique pour revenir vers l’essentiel. Plantes, arbres, fleurs, le végétal nous fascine, nous interroge, impacte nos existences : il nous fait du bien. Il fascine par son fonctionnement et ses particularités remarquables. Il interroge nos conceptions et remet en question notre rapport au vivant. Il est un lien entre la terre et le ciel, il nous parle avec l’âme.

Un autre temps, un autre lieu. Dans un avenir proche du passé sous un ancien futur, la vie grouillante du sol tisse ses réseaux et se projette vers l’extérieur. Le Remorqueur s’est échoué ici il y a bien longtemps : une forêt a poussé sous ses pieds. C’est le végétal qui noue son histoire à la nôtre, il brode sur ce vieux rafiot une robe de lianes et fleurs, dentelle de feuilles et d’insectes, de racines et de plantes. La vie autrement, ailleurs que dans le nombril de l’homme, dans Un autre temps.

Un autre Temps, Basile Coignard & Cie pour le collectif Serres, Pick Up Production dans le cadre du projet Transfert, 2021

École LISAA – Sur fond d’azur

Tour à tour frontière entre deux espaces, guide nous menant au sommet d’une toute petite colline et lieu de contemplation, les drapeaux nous amènent à découvrir un tout nouvel espace du site.

Exposition Sur fond d’azur par les étudiant·e·s de l’école LISAA, dans le cadre du projet Transfert, 2021

Lycée Livet – Faites du bruit !!!!

Dans le cadre d’une collaboration avec les étudiants du Diplôme National des Métiers d’Arts & du Design – ESPACE dispensé au Lycée Livet de Nantes, Transfert présente FAITES DU BRUIT !!!!!!!, une exposition issue d’un atelier libératoire offert aux étudiants, dont le support de travail a été la musique, celle qui ondule dans nos oreilles et parvient à nous donner la chair de poule.

Exposition Faites du bruit !!!! par les étudiant·e·s du lycée Livet, dans le cadre du projet Transfert, 2021

Greenpeace Nantes – Serpent de mer

Un Serpent de mer est venu s’échouer à Transfert pour nous déposer des messages de détresse de la faune marine. Composé de bouteilles tout droit sorties des océans de déchets, ce monstre marin interpelle sur la pollution aux plastiques des océans et nous sensibilise à les protéger.

Serpent de mer, oeuvre réalisée par Greenpeace Nantes, et accueillie dans le cadre du projet Transfert, 2021

Studio Katra – Hacking blocs bétons

Détournements urbains légers, les blocs béton se transforment en matériauthèque pour la construction de la ville de demain. Inspiré par l’univers Minecraft, Studio Katra propose de texturer chacun des blocs et créer une famille de matériaux pour le futur aménagement du lieu.

Réalisé par Studio Katra, dans le cadre du projet Transfert, 2020

Aurélien David – BeLeaf

Les portraits photographiques issus de la série BeLeaf (Être feuille) sont réalisés frontalement, sans artifices, comme des portraits anthropologiques. Les traits des visages des modèles apparaissent sur de larges feuilles végétales, lesquelles constituent des supports photographiques, l’artiste ayant utilisé les propriétés photosensibles de la chlorophylle. Le masque végétal monochrome vient ensuite se superposer sur la photographie couleur et l’ensemble est de nouveau photographié.

Sous l’effet de la dégradation chimique naturelle et de la lumière, la photographie végétale va rapidement disparaître. Tandis que, depuis son invention au XIXe siècle, la photographie tend à pérenniser l’image et alors qu’un portrait doit être éternel, Aurélien David, nous offre une photographie précaire, sinon fugace, en tout cas mortelle. Sa photographie est un memento mori.

3 bâches photographiques 225x225cm, avec le soutien de Pypo Production, 2021

Valentin Pidoux – Tirage vidéo

Le procédé consiste à anatomiser un mouvement en positions successives comme les différents points d’une courbe graphique. C’est le regard qui agit ensuite comme moteur du mouvement en reliant les images grâce à la force de suggestion de l’imagination. C’est ainsi qu’une vidéo peut être fixée sans perdre de sa force, gagnant au passage un relief totalement inédit. On peut « lire » un marsco de près, case après case, comme une bande-dessinée ou bien l’embrasser tout entier du regard avec un pas de recul, comme un tableau au musée.

Fresque Ador

Ador – Invasion

Découvrez à de nombreux endroits du site des personnages en mouvement et en action qui réagissent face à la ville et ce que les hommes en font. Abeilles, poussins, niglos… Ils s’approprient l’espace singulier et la configuration de Transfert et interagissent avec. Toujours sur le ton de la dérision, Ador propose ici des mises en scènes inédites de son bestiaire illustratif.

Fresques Invasion, Ador, Pick Up Production dans le cadre du projet Transfert, 2021

Kashink – Power to the – hoping for better days – people

Oui, en 2021 on peut – on doit ? – garder espoir et s’accrocher à des idées positives. Compte tenu du contexte, on peut vite être tenté d’être happé par toute cette torpeur, non seulement à cause de la situation sanitaire, mais également avec tous les changements profonds qui s’opèrent au sein de nos villes et nos sociétés. Cet espoir est donc un bien précieux. Et tant pis si c’est utopique. Utilisant des couleurs très vives, des lignes très fortes, Kashink parvient à transmettre une énergie, à attirer le regard et en profite pour transmettre ses messages positifs, optimistes, utopistes. Ça ira mieux demain ; et si Kashink en est convaincue, on ne peut qu’être poussés à y croire.

Travail réalisé en improvisation, pendant le séjour de Kashink, dans le cadre de son invitation aux Rencontres Éclairées (mai 2021).

Fresque Power to the – hoping for better days – people, Kashink, Pick Up Production dans le cadre du projet Transfert, 2021

Kazy Usclef – Vaisseau-fantôme

Les nantais·e·s le savent, le Remorqueur a eu de nombreuses vies. Il a vogué ici et là, avec ou sans capitaine pour tenir la barre. L’artiste Kazy Usclef est parti de ce constat pour créer une scène onirique et poétique de figures fantomatiques sur les flancs du navire. De la poupe à la proue, deux personnages, chacun dans une direction opposée, rencontrent différentes chimères, volent de scènes en scènes tout en déclinant petit à petit vers une version fantomatique. Allégorie de la mort ou de l’élévation spirituelle, références nantaises, libre à chacun·e d’interpréter le message de l’artiste.

Fresque Vaisseau fantôme, Kazy Usclef, Pick Up Production dans le cadre du projet Transfert, 2021

Wild Side – Sortir du bois

« Apparaître au grand jour – Sortir de sa cachette – Se dévoiler – Se manifester – Invitation à la déambulation, à prendre l’air. » La jeune association nantaise Wild Side a été invitée à investir les jardins tests pilotés par Nantes Métropole Aménagement, situés sur le site de Transfert, à Rezé, pour y implanter une exposition collective temporaire intitulée « Sortir du bois ». Cette thématique végétale évoque la sortie de terre des espaces verts du futur quartier d’habitation, qui prendront place sur le site d’ici 2032, dans la Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) Pirmil-Les Isles. Il s’agit d’une double invitation, à se dévoiler pour des artistes en devenir et à sortir profiter du grand air pour le public. Cette thématique prend son sens dans la situation que nous traversons actuellement, une période où nous nous retrouvons confiné et limité dans nos déplacements.

Artistes et oeuvres exposées : 
Aïda Lorrain et Élodie Alain (Collectif -us) – Soulèvements
Marion Dalibert – La grande gabionnade
Atelier tour de la terre (Yulie Echavidre) – Colonne végétale
Virginie Cavalier – Cabaret des oiseaux
Romain Le Badezet – The sky is blue, salads too

Studio Katra – Fresques

Interconnexions, co-construction, entraide pour la survie de la communauté. Concernant le coeur du site de Transfert, plusieurs messages ont fleuri sur les palissades et conteneurs : « Archéologie du futur », « Faire civilisation »… Des idées semées par l’équipe du Laboratoire ou les artistes présent·e·s. Une autre manière d’accumuler de la pensée collective, partagée, ouverte.

Fresques réalisées :
Hurry Up – Girafe – Eau – Papillon de nuit – Faire civilisation – Coucou bonjour – Être, vivre, agir ensemble – Archéologie du futur

UFP L’Étape – La force animale dans un paysage sec et aride

Une girafe, un rhinocéros et deux autruches en métal se sont invités dans le paysage de Transfert.

Oeuvres réalisées par les jeunes de l’Unité de Formation Pédagogique de l’atelier de remobilisation de l’association l’Etape.

Anna Bertreux – Songe

Au détour d’une visite sur le site de Transfert, cette street BD permettra de vous emmener par un petit chemin détourné vers une bulle intime : le récit d’un songe, une parenthèse poétique qui évoque la survie mentale face à une immobilité et une inaction imposées. Cette courte bande dessinée prend pour point de départ le confinement.
De case en case, l’artiste Anna Bertreux, raconte une histoire qui longe le surréalisme et borde la poésie en image.

Songe, œuvre réalisée par Anna Bertreux, street bd de 9 mètres de long, dans le cadre du projet Transfert, 2021.

2SHY & Paul Loubet – Migouel

Totems interstellaires et hallucinogènes.
Technique : Bombes aérosols Montana 94 
Couleurs : Noir, blanc, Gris perle, Jaune clair, vert java, Orange mandarine, Rouge bordeaux, Bleu pegase, Violet venus
Tailles: 12m x 2,50m x 11 faces
Oeuvre réalisée dans le cadre du projet Transfert, 2019.

The Feebles – Œil pour œil

Comment traduire la curiosité de Transfert ? À travers des yeux. Les vôtres, qui ne cessent de découvrir des étrangetés ici ou là, dans ce lieu en mouvement perpétuel. Mais c’est aussi Transfert qui vous regarde avec malice, tentant de vous attirer dans son monde utopique…

Œil pour œil, The Feebles, Pick Up Production dans le cadre du projet Transfert, 2021

Pierre Charentus – La galaxie d’en face

Inspiré par les objectifs du Laboratoire de Transfert et particulièrement du « Vivre ensemble », Pierre Charentus a dessiné sur les vitres du bus jaune une série de personnages qui se rencontrent, dans la joie, l’incompréhension ou l’absurdité. On y retrouve des petits génies gentils, la déesse Ganesh, des canards et des chiens… et même des dessins crayonnés par des enfants de passage sur le site.

La galaxie d’en face, œuvre réalisée par Pierre Charentus, dessins sur les vitres du bus jaune, dans le cadre du projet Transfert, 2021.

Basile Coignard & Cie pour le collectif Serres – Un autre temps

Nous nous passerons ici de commenter l’actualité de l’urgence écologique pour revenir vers l’essentiel. Plantes, arbres, fleurs, le végétal nous fascine, nous interroge, impacte nos existences : il nous fait du bien. Il fascine par son fonctionnement et ses particularités remarquables. Il interroge nos conceptions et remet en question notre rapport au vivant. Il est un lien entre la terre et le ciel, il nous parle avec l’âme.

Un autre temps, un autre lieu. Dans un avenir proche du passé sous un ancien futur, la vie grouillante du sol tisse ses réseaux et se projette vers l’extérieur. Le Remorqueur s’est échoué ici il y a bien longtemps : une forêt a poussé sous ses pieds. C’est le végétal qui noue son histoire à la nôtre, il brode sur ce vieux rafiot une robe de lianes et fleurs, dentelle de feuilles et d’insectes, de racines et de plantes. La vie autrement, ailleurs que dans le nombril de l’homme, dans Un autre temps.

Un autre Temps, Basile Coignard & Cie pour le collectif Serres, Pick Up Production dans le cadre du projet Transfert, 2021

École LISAA – Sur fond d’azur

Tour à tour frontière entre deux espaces, guide nous menant au sommet d’une toute petite colline et lieu de contemplation, les drapeaux nous amènent à découvrir un tout nouvel espace du site.

Exposition Sur fond d’azur par les étudiant·e·s de l’école LISAA, dans le cadre du projet Transfert, 2021

Lycée Livet – Faites du bruit !!!!

Dans le cadre d’une collaboration avec les étudiants du Diplôme National des Métiers d’Arts & du Design – ESPACE dispensé au Lycée Livet de Nantes, Transfert présente FAITES DU BRUIT !!!!!!!, une exposition issue d’un atelier libératoire offert aux étudiants, dont le support de travail a été la musique, celle qui ondule dans nos oreilles et parvient à nous donner la chair de poule.

Exposition Faites du bruit !!!! par les étudiant·e·s du lycée Livet, dans le cadre du projet Transfert, 2021

Greenpeace Nantes – Serpent de mer

Un Serpent de mer est venu s’échouer à Transfert pour nous déposer des messages de détresse de la faune marine. Le public est invité à se prendre en photo devant le serpent en s’engageant à réduire sa consommation de plastique puis à diffuser le selfie sur les réseaux. Il est également invité à répondre aux animaux marins en déposant un message dans une des bouteilles qu’il remportera avec lui dans l’océan.

Serpent de mer, oeuvre réalisée par Greenpeace Nantes, dans le cadre du projet Transfert, 2021

Studio Katra – Hacking blocs bétons

Détournements urbains légers, les blocs béton se transforment en matériauthèque pour la construction de la ville de demain. Inspiré par l’univers Minecraft, Studio Katra propose de texturer chacun des blocs et créer une famille de matériaux pour le futur aménagement du lieu.

Réalisé par Studio Katra, dans le cadre du projet Transfert, 2020

Aurélien David – BeLeaf

Les portraits photographiques issus de la série BeLeaf (Être feuille) sont réalisés frontalement, sans artifices, comme des portraits anthropologiques. Les traits des visages des modèles apparaissent sur de larges feuilles végétales, lesquelles constituent des supports photographiques, l’artiste ayant utilisé les propriétés photosensibles de la chlorophylle. Le masque végétal monochrome vient ensuite se superposer sur la photographie couleur et l’ensemble est de nouveau photographié.

Sous l’effet de la dégradation chimique naturelle et de la lumière, la photographie végétale va rapidement disparaître. Tandis que, depuis son invention au XIXe siècle, la photographie tend à pérenniser l’image et alors qu’un portrait doit être éternel, Aurélien David, nous offre une photographie précaire, sinon fugace, en tout cas mortelle. Sa photographie est un memento mori.

3 bâches photographiques 225x225cm, avec le soutien de Pypo Production, 2021

Valentin Pidoux – Tirage vidéo

Le procédé consiste à anatomiser un mouvement en positions successives comme les différents points d’une courbe graphique. C’est le regard qui agit ensuite comme moteur du mouvement en reliant les images grâce à la force de suggestion de l’imagination. C’est ainsi qu’une vidéo peut être fixée sans perdre de sa force, gagnant au passage un relief totalement inédit. On peut « lire » un marsco de près, case après case, comme une bande-dessinée ou bien l’embrasser tout entier du regard avec un pas de recul, comme un tableau au musée.