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Les espaces publics peuvent-ils être conçus pour bien accueillir les publics?

Quel rôle l’art et la culture peuvent-ils jouer dans la fabrique urbaine ?

Permettent-ils de renforcer le pouvoir d’agir, de dire, d’être des habitants et usagers·ères ?

Chaque année, Transfert publie son rapport d’évaluation intitulé « Utopie Urbaine ». Cet outil propose une lecture du projet selon de multiples prismes : espaces, usages et ambiances / publics et usager·ères / acteur·trices et rôles / futur quartier et fabrique de la ville.

Dans cet article, nous vous invitons à lire le second chapitre de ce quatrième tome (l’année 2021) « 16. publics et usager·ères ».

EN RÉSUMÉ :

Les villes ne se définissent pas seulement par leurs données physiques, mais aussi par les interactions qu’elles permettent et l’imaginaire qu’elles charrient ; elles sont le lieu de la rencontre avec l’altérité. Dans son ambition de place publique, Transfert est un espace où tout le monde est bienvenu.

« C’est un triple mouvement extraordinaire « accueillir ». Ça veut dire à la fois reconnaître les personnes, aller vers elles et les mettre avec les autres. C’est ce que fait la ville par nature, c’est son rôle. »

Chantal Deckmyn, « Les entretiens du R7 » Transfert 2021

Bien accueillir dans une grande mixité humaine, sociale et culturelle est une préoccupation majeure pour les équipes, qui ont à coeur de développer le projet dans le respect de la diversité des expressions et des droits culturels. Chacun est présent comme bon lui semble, sans obligation ni jugement. La notion d’altérité demande de savoir comment on considère celui qui nous est étranger, c’est pourquoi en collaboration avec Alice Groupe Artistique, le concept d’hospitalité a été mis en débat, en lumière et en poésie. Transfert s’adresse aux habitants et usagers, dépassant les codes entendus du « public de la culture » pour toucher des personnes plus inattendues.

De nombreuses manières sont imaginées pour mettre les gens en contact avec des situations artistiques – par la possibilité de voir, participer ou expérimenter – quel que soit leur âge, leur culture ou leur condition. En tant que révélateurs de l’identité des lieux, les artistes sont les premiers médiateurs de l’espace investi.

Le Veilleur en est l’illustration avec son personnage de concierge sublime et habitant zéro du futur quartier. Avec d’autres collectifs artistiques et les équipes de Transfert, il donne à cet espace public expérimental tout son sens politique : le lieu où l’expression est possible et la parole publique. Ainsi, de nombreuses activités sont proposées qui permettent d’articuler des savoirs pratiques et des expériences sensibles à des connaissances plus expertes, afin de nourrir une concertation conviviale qui, espérons-le, trouvera sa place dans les études menées dans le cadre de la ZAC.

UTOPIE URBAINE TOME IV – Page 49