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Si elle désigne communément un espace géographique, un territoire en forme de bande qui se définit davantage par ses caractéristiques intrinsèques, qu’elles soient naturelles ou non, que par ses délimitations, la zone possède un champ lexicographique bien plus étendu que ses frontières en pointillés pourraient laisser entendre.

Et pour cause, tour à tour « interdite », « érogène », « de confort », « à défendre » ou « prioritaire » en raison de son éducation ou de son urbanisation, cette étendue imaginaire souvent proche de la construction urbanistique, arpente de nombreux domaines de sens aussi bien en lien avec le corporel, la psychologie et le social. Des « zonards » punks chantés par Daniel Balavoine dans les années 80 à l’expression « mercé la zone » propulsée par Jul, la chanson ne tarit pas d’exemples pour illustrer le regard sur ces espaces porté par l’imaginaire populaire à travers les générations.

Parfois synonyme de désordre, ou de discrédit (« de seconde zone »), alors que sous la forme verbale, « zoner » équivaut à errer sans but, le sport collectif l’allège de sa connotation négative. Tactiquement, la « défense en zone » existe dans différentes pratiques sportives, mais c’est au basket-ball que la notion est la plus prégnante. Sur un playground ou dans un stade, d’aucuns appellent la « zone » cet état psychique, forme de concentration prodigieuse qui voit l’athlète en pleine possession de ses capacités et à même de remplir des prouesses physiques et techniques.

 

Zone À Danser

À la croisée de ces réflexions en ricochets, Zone Danse, entend bousculer le terrain de jeu de Transfert et l’appréhender comme un véritable champ d’expérimentation par le mouvement et la déambulation. Pour sa deuxième édition, l’évènement réunit compagnies, chorégraphes, interprètes et amateur·ices autour d’un désir commun : dédier une journée et un lieu à la création chorégraphique in situ.

Loin des plateaux, des salles de répétitions ou des espaces de résidences, les artistes s’imprègnent de cet espace public, de sa typologie, s’adaptent à un nouveau contexte et repensent les contours de leur propre acte créatif. D’un bout à l’autre de cette zone, le public et les artistes seront invité·es ensemble à participer, improviser et nourrir leurs gestes et leurs créations présentes en arpentant Transfert.

Les danseur·euses et chorégraphes Sofian Jouini, Sandra Sadhardheen saisiront par exemple l’opportunité d’improviser et de confronter au public les recherches sur l’héritage et le déplacement qu’iels mènent dans le cadre de leurs créations en cours, Jedeya, et Urja. La journée donnera lieu également à la restitution de la création Folks, résultat des travaux menés par le binôme Lucane composé d’Aëla Labbé, danseuse-photographe, et Stéphane Imbert, danseur-sculpteur, et de la participation ouverte des habitant·es de la région nantaise.

Tout aussi pluriel dans son approche et ses formes, Mind the gap, création de la compagnie Furinkaï, s’attèle à mélanger danse, arts du cirque et scénographie mouvante dans une installation chorégraphique aléatoire dont les contours changent inlassablement. Smaïl Kanouté, quant à lui, trace sa vision à l’encre et au geste et re-dessine les contours de sa pratique, quelque part entre les arts visuels et la danse, dans son nouveau numéro : Never Twenty One.

Pour clôturer en légèreté, le programme suppose naturellement de passer de la scène au dancefloor et achever de briser la glace entre artistes et public dans un grand bal. Pour ce faire : Gars Contact (un nom comme ça, ça ne s’invente pas), issu du collectif C’est Mieux Maintenant prend ses quartiers du côté du containeur DJ. Synth wave, dance, rnb… il n’a pour but que de faire remuer ça !

Article rédigé pour Transfert par Romain Santa Maria.

Crédit photo : Chama Chereau

 

PROGRAMME DE LA JOURNÉE

18h-19h • Bus jaune
Traversée de Transfert : découverte du site les yeux bandés. Sur inscription en ligne.

17H-02H • ZONE DANSE – ÉVÉNEMENT DANSE IN SITU

Poussière, gestes, rencontres artistiques et fulgurances sont au programme de cette journée festive au cœur du site de Transfert. ZONE DANSE, c’est la célébration de la danse dans l’espace public et de la fabrique in situ. Une zone de découvertes artistiques, de fête et d’expérimentations chorégraphiques où se côtoient spectacles et formes improvisées. De la rencontre entre artistes professionnel·le·s, habitant·e·s, et amateur·rice·s sur les différents espaces du site, naît un regard nouveau sur la danse.

ZONE DANSE est un événement porté conjointement par Pick Up Production et la compagnie Yvann Alexandre, en co-organisation avec le CCN de Nantes, Musique et Danse en Loire-Atlantique et le Théâtre Francine Vasse – Les Laboratoires Vivants.

18h-18h20 • Grande plaine
Sofian Jouini : performance inspirée du spectacle Jedeya

18h40-19h05 • Zone vierge
Compagnie Lucane – Folks : spectacle participatif

19h25-19h45 • Grande plaine
Sofian Jouini : performance inspirée du spectacle Jedeya

20h05-21h • Zone vierge
Compagnie Furinkaï / Satchie Noro : performance inspirée du spectacle Mind the Gap

(annulée) 21h20-21h40 • Fresque Archéologie du futur
Sandra Sadhardheen : performance inspirée du spectacle Urja

21h20-21h45 • Zone vierge
Compagnie Lucane – Folks : spectacle participatif

22h-22h25 • Petit atelier
Compagnie Vivons / Smaïl Kanouté : performance inspirée du spectacle Never Twenty One

22h30-00h • Scène DJ
Gars Contact : DJ set new wave, synthwave

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ZONE DANSE est un événement porté conjointement par Pick Up Production et la compagnie Yvann Alexandre, en co-organisation avec le CCN de Nantes, Musique et Danse en Loire-Atlantique et le Théâtre Francine Vasse – Les Laboratoires Vivants.