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Après deux éditions réussies à l’Atelier du Dahu, le festival Ed Mundo s’installe à Transfert les 7 et 8 juin prochain. Afrobeat, caribéen, latin, kwaito, soukous, arabic (…), les esthétiques musicales présentées incitent au voyage, à la curiosité et à l’ouverture d’esprit. Le DJ nantais Le Fils du Tourisme, l’un des organisateurs du projet, nous en dit plus sur l’événement :

Ed Mundo ça fait trois ans déjà. Quelles ont été les différentes étapes marquantes de l’évolution du projet ?

On a créé le collectif de DJ’s Bamba Crew en 2015, avec certains membres de l’association Nous Etions Timides. A la base, l’idée était de mutualiser des outils de communication et de créer une certaine synergie avec pour adage : « on est plus fort à plusieurs ». On a souhaité par la suite créer un événement musical annuel qui nous permette de nous investir tous ensemble dans les esthétiques que nous défendons. Pour cela nous avons unis nos forces à Nous Etions Timides (association créée en 2011), dans le but de créer notre propre festival : Ed Mundo !

La ligne artistique tourne autour de ce que les gens appellent très souvent la « world music », mais dans son versant alternatif, urbain et plus underground. On souhaite réellement être un festival de découvertes, sans s’obliger à avoir des têtes d’affiches ! Musicalement, on est pour beaucoup des enfants des Trans Musicales de Rennes, avec ce mot d’ordre qui a toujours été la découverte et qui nous a forcément inspiré et porté. Après, on a aussi eu le plaisir de découvrir le Nyege Nyege Festival en Ouganda en septembre 2018 et il serait erroné de dire que leur programmation ne nous a pas aiguillée pour l’édition qui va avoir lieu. Preuve en est avec le focus sur le label ougandais Hakuna Kulala et Mina & Bryte, que nous avons eu la chance de voir là-bas.

La particularité émanant des événements réalisés par Nous Etions Timides ? Mettre les gens à l’aise, s’amuser avec eux et faire que cela transpire l’amour. C’est l’essence même de cette association ! C’est pour cela que même si la ligne directrice est musicale, nous y associons des animations pour petits et grands, un marché de créateurs et nos fameuses piñatas ! Sur les éditions précédentes, nous étions sur des espaces et jauges à échelle plus réduite, plus humaine. À Transfert, ça va être un nouveau challenge, mais on est déterminé à le relever.

Ouganda, Congo, Maroc, Ghana… La programmation tourne beaucoup autour d’une nouvelle vague d’artistes africains. Quelles sont vos autres aspirations musicales ?

Notre objectif est à chaque fois de pouvoir proposer au public un large panel d’esthétiques musicales. La découverte et l’éclectisme avant tout, même si nos sensibilités nous portent à programmer des projets actuels, dansants et alternatifs. Pour cette édition, nous voulions tous faire un focus sur un label africain (Hakuna Kulala). Plusieurs artistes étaient également plus que souhaités : Mina & Bryte pour clôturer la soirée et DJ Balafon, un artiste local que nous souhaitions programmer depuis la première édition d’Ed Mundo.

La programmation va tout de même flirter avec le continent sud-américain. En ce sens, on peut compter notamment sur la participation du duo portugais Ohxala et son esthétique ethno-beats, électro-chamanique. Le groupe nantais La Loma sera également présent avec un son typiquement afro-caraïbéen. Enfin les boss de Maaula Records (label Angevin) seront présents en début de journée pour un DJ set aux sonorités latines, cumbia et calypso.

En terme de programmation, on ne s’interdit vraiment rien, à partir du moment où le métissage sonore est vraiment représenté sur l’ensemble de la programmation et que celui-ci amène à la danse ! Si ça se trouve, l’an prochain on aura une programmation plus dirigée vers l’Asie, l’Inde, le Moyen-Orient.

Plus de dix artistes sont à découvrir pendant ces deux jours. Lesquels conseillez-vous pour :

  • Faire la danse du soleil : Gan Gah, il fera nuit quand il jouera, mais on continuera à appeler le soleil !
  • Lancer la chenille : ça peut vite être péjoratif la chenille, mais je vois bien Balafon avec Lampo Das en animateur créer enfin « la vraie chenille du soleil », celle qui ne sera jamais ringarde !
  • Booty-shaker : Mina & Bryte, sans hésitation
  • Danser sous la douche : Ohxala, je pense que le côté cascade de la douche ça peut bien se marier avec leurs sonorités.
  • Ambiancer un after : Poko Poko, même s’ils ne seront pas en after. J’attends beaucoup de les revoir, ça avait vraiment mis le feu au Nyege Nyege 2018.
  • Augmenter la température d’un chapiteau : allez, je mise sur Kakti Gombo, dix musiciens sur scène ça ne pardonne pas !
  • Casser la piñata : Maaula Records, je verrais très bien leur sélection pour cela.

Un mot pour conclure et donner envie de venir à la 3e édition d’Ed Mundo à Transfert ?
Parlez-en avec les gens qui y étaient les deux précédentes éditions, je pense qu’ils sauront très bien vous vendre l’état d’esprit qui émane de cet événement. Si vous ne connaissez personne qui y était, et bien faites nous confiance, venez comme vous êtes, avec le sourire ! Et si vous pouvez amener le soleil en plus, ça sera magique ! Nous on vous garantit un accueil en or et un dancefloor intense !

Bannière © Adeline Moreau / CLACK