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L’ANPU (Agence Nationale de Psychanalyse Urbaine) s’attèle depuis 2 ans au diagnostic “psychanalytique” de Transfert, de son territoire et des origines de ce territoire. Les travaux du collectif continuent en 2020 avec une mystérieuse découverte… D’où vient ce sable sous nos pieds ? Et qu’y a-t-il encore en dessous ? Comment la généalogie des villes de Rezé ou Nantes influence un projet comme Transfert et les visiteur·euse·s qui s’y rendent ?

Parfois absurde, souvent extravagante et toujours un brin poétique, l’ANPU laisse libre court aux questionnements que lui posent les projets, pour remonter la source d’une vérité enfouie, quelques fois depuis des centaines d’années. Les actions, comme celle de la plantation d’un arbre mytho-généalogique à Transfert, sont très symboliques. Creuser pour chercher les racines d’un projet ou d’une terre et y découvrir peut-être des pièces archéologiques…

Clémence Jost, creusant le trou pour accueillir le futur arbre – ©Charlène Sérot

L’imagination de symboles tels que l’arbre ou la découverte d’objets enterrés interviennent en tant qu’outil de mise en récit de la psychanalyse du territoire. Ils vont permettre de narrer l’histoire de cette généalogie Transferrienne, partant du bas de l’arbre, du passé et de ses 12 ancêtres pour remonter vers le présent et le futur : le projet Transfert. Avec une scénographie ambitieuse et expérimentale, l’ANPU se laisse le droit à l’erreur mais surtout au rêve. Et pourquoi pas un baobab qui resterait 50 ans ?

Au sein de ce récit, une chaise de maître nageur de 2 mètres de haut est découverte sur le site, après que l’ANPU ait creusé le sol pendant quatre jours avec pioche et pelle. 

Clémence Jost, architecte de formation, a creusé ce trou “cathartique” à la sueur de son front pendant les premiers jours. Puis, elle fut secourue au moment où elle n’y croyait plus, par Solenne, Jean-Baptiste et Elsa, des acolytes de longues dates. Cette pièce archéologique, la chaise, sera à découvrir bientôt sur le site de Transfert. Elle donnera lieu à de prochaines évolutions vers l’arbre mytho-généalogique évoqué précédemment. 

L’idée est qu’un tuteur s’enroule autour de cette trouvaille (avec 12 autres chaises autour) pour qu’une plante grimpante vienne s’épanouir sur la structure. L’arbre poussera donc en son centre. Encore à l’état de croquis, l’ANPU ajuste ses calculs pour que l’idée se concrétise et qu’elle prenne forme à Transfert.

Croquis du tuteur de l’arbre

Attachante de production et aquarelliste à l’ANPU, Clémence se rend compte pendant ses 10 années en tant qu’architecte que les diagnostics de territoire sont toujours trop rapides, parfois absurdes et souvent déconnectés du réel. Selon elle, les villes se ressemblent et les projets y sont souvent semblables. À l’inverse, l’ANPU prend le temps d’imaginer et de questionner un projet, en faisant rimer urbanisme et lâcher prise.

Pour prendre connaissance des débuts du projet de l’ANPU à Transfert, consulter l’article “La psychanalyse urbaine, ou comment l’ANPU veut « diagnostiquer Rezé et la métropole nantaise ».

Les évolutions liées à l’arbre mytho-généalogique seront à retrouver bientôt dans nos actualités !

Photos ©Pick Up Production