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Espace de coworking privé doté d’une programmation culturelle et d’un bar à bières en forme de locomotive (Laloko), le Mekano accueille depuis 2015 de nombreux artistes et créateurs en mal d’espaces adaptés à leur activité. Comment les occupants du lieu rezéen ont vécu l’arrivée du nouveau voisin imposant qu’est Transfert ? Réponse avec Anne-Laure Godeau aka Zina, créatrice de bijoux.

 

Quel a été votre premier contact avec Transfert ?
D’abord, il y a eu un rapport de simple voisinage. L’équipe est venue se présenter et nous expliquer le projet. Comme le Mekano, Transfert est un lieu mettant en avant la culture et l’art. Si nous n’avons pas du tout les mêmes moyens, nous poursuivons le même objectif. Ce n’était pas juste informatif, mais aussi humain.

Cet été, tu as d’ailleurs organisé un marché de créateurs sur le site de Transfert.
Oui, le Grand Bazar ! C’est un marché d’exposants, d’artistes, de créateurs locaux qui défendent une approche « circuit court » de la culture, le tout avec des DJ’s et des musiciens. Transfert a accueilli l’événement et nous a donné un gros coup de main sur l’organisation. En nous associant à eux, on a pu faire mieux et plus grand qu’auparavant. Nous avons d’ailleurs d’autres idées que l’on devrait prochainement leur soumettre.

Vous proposez des animations et de la vente de bières, les deux lieux se sont-ils parfois retrouvés en concurrence ?
Ça n’a pas été le cas ! Personne n’a caché l’existence de l’autre. On parlait volontiers de Transfert au public du Mékano, et je pense que cela marchait aussi dans l’autre sens. Après, ce n’est pas exactement le même public. Le soir, celui de Transfert me paraît plus jeune et plus festif alors qu’ici, c’est plus familial. Transfert propose une ambiance un peu plus folle que la nôtre.

La fréquentation du Mékano a-t-elle augmenté après l’arrivée de Transfert dans le quartier ?
Bien sûr ! Si les touristes connaissent bien Trentemoult, ici, on est un petit peu à l’écart ! Le fait qu’il y ait Transfert et tous leurs événements a forcément ramené du monde, notamment des gens qui ne traversaient pas forcément la Loire jusqu’ici.

Toi qui vis ici toute l’année, quels retours as-tu entendus au sujet de Transfert ?
Il y a forcément différents sons de cloche. Je sais par expérience, pour avoir déjà organisé des événements ici, qu’il y a des gens qui vont être un peu réfractaires. Nous sommes dans un quartier très résidentiel, assez bourgeois, certains estiment qu’ils ont acheté leur tranquillité ici. Dès qu’il y a un peu de nouveauté ou un peu de bruit, c’est parfois compliqué. Je pense que Transfert a dû faire face à cela. De l’autre côté, il y a toute une population, notamment composée de nouveaux arrivants, qui recherche ici cette dynamique artistique. Beaucoup attendaient un lieu ouvert dans lequel il se passe des choses et où ils peuvent participer et s’investir.

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Entretien réalisé par Pierre-François Caillaud (rédacteur en chef du Magazine Grabuge)
Photo © Grabuge